Le 19 janvier 2012, l'athlète de la Proteam Mammut David Lama a été le premier à réussir en libre au long de la légendaire voie du compresseur au Cerro Torre. Il lui aura fallu trois ans pour accomplir ce que beaucoup considéraient comme impossible: être le premier à faire l'ascension sans aides techniques de la face sud-est de ce pic de granit de 3128 mètres en Patagonie!
L'alpiniste professionnel tyrolien a profité de conditions météorologiques relativement stables et de la chance indispensable pour ce type d'aventures pour réussir la première ascension en libre de la face sud-est du Cerro Torre. En accomplissant cette performance extraordinaire, David a réalisé également un rêve de longue date : «Pour moi, la première ascension en libre de la face sud-est du Cerro Torre a marqué la fin de ce qui sera probablement la plus grande aventure de ma vie. Je suis vraiment très fier d'avoir atteint le sommet sans avoir fixé aucun piton supplémentaire. Pendant les trois dernières années, j'ai vraiment beaucoup appris. Grimper dans cet univers de montagne grandiose, c'est tout simplement formidable. J'ai pu réaliser des rêves - Il n'est rien de meilleur!»
Le monde de l'alpinisme est unanime: cette réussite de l'athlète de la Proteam Mammut est un véritable exploit. Le détenteur du record de vitesse sur la face nord de l'Eiger, Dani Arnold, considère la performance de David comme une «grande date de l'alpinisme». Quant à Stephan Siegrist, spécialiste de la Patagonie, son hommage est le suivant: «La performances de David restera dans l'histoire!»
Le Cerro Torre - l'une des montagnes les plus difficiles du monde
Cette superbe montagne dont le sommet de granit frise le ciel, à la frontière entre l'Argentine et le Chili, compte parmi les plus difficiles du monde en raison de ses parois raides et lisses associées à des conditions météorologiques souvent défavorables. Jusqu'en 1970, on la considérait dans les milieux montagnards comme la «montagne impossible». A l'époque, Cesare Maestri fut le premier à la conquérir, aidé d'un compresseur et de quelque 300 pitons à expansion. Sa démarche est encore contestée aujourd'hui par certains alpinistes. Sur la voie dite du compresseur, à une longueur de corde sous la pointe glacée du sommet, le compresseur reste fixé aujourd'hui encore, comme un monument du souvenir.
Source mammut.ch