

La condition ouvrière est-elle soluble dans l’alpe ? C’est la question que l’on peut se poser aujourd’hui tant le fait industriel est souvent effacé du paysage montagnard. On préfère jouer le saut temporel en laissant croire au visiteur que le travailleur alpin est instantanément passé du cul des vaches à l’accueil des touristes. L’exploitation des mines, la métallurgie, la domestication de l’énergie hydraulique et la fabrication du fer ou du papier ne représenteraient ainsi qu’une parenthèse de l’histoire qu’il faudrait vite refermer avant que ne s’en échappent des voix discordantes dans la grande harmonie de cette si belle nature alpestre…